« Divers de traits, de costume, de
coutumes, de langue; mais au fond des yeux la même mélopée de souffrances à l’ombre des longs cils fiévreux. » Léopold Sedar Senghor. |
Au cours de l’année
2011, dédiée aux Afro descendants, un livre de contes recueille la tradition
orale de nos grands parents afro-péruviens.
Environ 200
millions de personnes qui s’identifient comme descendants Africains, vivent sur
le continent américain. Des millions d’autres vivent dans le monde hors du
continent africain. En proclamant cette Année Afro, la communauté
internationale reconnaît que les afro descendants représentent une partie bien
définie de la société, dont les droits doivent être promus et protégés,
reconait L’Alliance
française de Carthagène, principal port de commerce négrier dans
l’époche du colonialisme.
Le débat sur les afro-descendants a été injustement négligé
dans l'histoire culturelle du Pérou. Grâce à la récupération
des traditions orales, nous pouvons maintenant connaître ces histoires, occultées pendant des générations. La raison de cette
absence a pu être la volonté d’oublier le crime commis contre la population
africaine pendant l’eclavage.
Cecilia Granadino |
Selon l'étude
"Au-delà des moyennes, des afro-descendants en Amérique latine. La
pauvreté, la discrimination sociale et l'identité. Le cas de la population
d’origine africaine au Pérou " (Más allá de
los promedios, Afrodescendientes en América Latina. Pobreza, discriminación
social e identidad. El caso de la población afrodecendiente en el Perú )
publié en 2006 par la Banque mondiale, les descendants africains représentent
entre 1% et 9% de la population du Pérou (sans prendre en compte les différents
métissages produits au fil du temps). Selon la Banque Mondiale « il y
existe peu d'études sur la situation et des conditions de vie de ce groupe
ethnique », malgré le consensus qui prévaut parmi les spécialistes sur le
fait que les Afrodescendants ont eu une signification et un rôle important
dans le développement économique, social et culturel.
Une des
contributions africaines est la cosmologie et la philosophie,
qui a malheureusement été «rayée de la carte» selon les mots de
Cecilia Granadino. L'ignorance ou l'omission de la
richesse africaine aurait pu être un prétexte pour éviter le
débat concernant l'esclavage et la criminalité commise
contre cette population dans l'ère coloniale.
On
a le droit à la diversité culturelle
La préservation des traditions orales est un des points fondamentaux,
selon l’UNESCO, pour préserver et
défendre la diversité culturelle, problème persistant dans plusieurs
sociétés d'Amérique latine.
Selon le
rapport «Investir dans la diversité culturelle et le dialogue
interculturel» (« Invertir en
la diversidad cultural y el diálogo intercultural »), les
tensions culturelles ont souvent une étroite relation avec des interprétations
contradictoires des événements du passé et avec les conflits de
valeurs. Ces tensions (comme celle qui concerne la
mémoire de l'esclavage) peuvent devenir une force pour encourager
la cohésion sociale et l'intégration de la diversité. À cet égard, le
dialogue et la récupération d'une partie de l'histoire à travers la
tradition orale joue un rôle très important.
Vidéo Susana Baca tells the Guardian she wants to fight for a fairer Peru |
Le portail Otramérica a également publié «L'heure de
l’afrodescendance » (la hora de los afrodescendientes), une
série d’articles sur les afro-descendants en Amérique latine à l'initiative
d’IEPALA (Institut d’études politiques pour
Amérique Latine et Afrique) pour que "l’africanité de l’Amérique
latine devienne connue dans toutes ses dimensions. "
Le Guardian, de son coté à interviewé la ministre de la culture au Pérou. Dans l’article «La chanteusse qui devint la première ministre noire » (Susana Baca: the singer who became Peru's first black cabinet minister) elle a déclaré pour le journal britanique que la discrimination qu’elle a vecu dans sa jeunesse est toujours présente. À travers la récente création de l'Observatoire national de la discrimination ethniques et l’exclusion, l'un des objectifs est de mettre fin à la discrimination historique et à l'exclusion des peuples autochtones et afro-péruviens, pour promouvoir le respect, l'égalité, les droits et la dignité .
Le Guardian, de son coté à interviewé la ministre de la culture au Pérou. Dans l’article «La chanteusse qui devint la première ministre noire » (Susana Baca: the singer who became Peru's first black cabinet minister) elle a déclaré pour le journal britanique que la discrimination qu’elle a vecu dans sa jeunesse est toujours présente. À travers la récente création de l'Observatoire national de la discrimination ethniques et l’exclusion, l'un des objectifs est de mettre fin à la discrimination historique et à l'exclusion des peuples autochtones et afro-péruviens, pour promouvoir le respect, l'égalité, les droits et la dignité .
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